mercredi 30 janvier 2013

Lu pour vous



VIH SIDA

Avancée dans la recherche

Un vaccin contre le sida, dont le but est de remplacer la trithérapie aux effets secondaires souvent très lourds, va être testé sur 48 séropositifs volontaires à Marseille.

Les essais cliniques d'un vaccin curatif contre le sida vont commencer à Marseille auprès de 48 séropositifs volontaires, un nouvel espoir dans la lutte contre le virus même s'il faut rester "très prudent", a annoncé mardi le professeur Erwann Loret, à l'origine de l'expérimentation.
"Ce n'est pas la fin du sida. Ce n'est même pas le début de la fin du sida", souligne le chercheur, même si l'espoir est, à terme, de remplacer la trithérapie, aux effets secondaires souvent très lourds, par une piqûre.
"Pour les patients, ne plus avoir à prendre une trithérapie, ce serait déjà un progrès", estime M. Loret, qui présentait, mardi à l’hôpital de la Conception, l'essai clinique autorisé le 24 janvier par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) prône également la prudence: "Il faut être prudent dans les messages que nous donnons aux patients et au grand public", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse téléphonique.
"Si tout marche bien, on peut imaginer que certains patients contrôleront leur virus", a expliqué le Pr Delfraissy. Il a toutefois estimé que le vaccin marseillais n'allait "pas remplacer la trithérapie", mais seulement permettre de "s'en passer pendant quelques mois".
La cible des essais marseillais est une protéine dénommée Tat (pour "transactivating", ndlr). Chez les personnes séropositives, elle joue le rôle de "garde du corps des cellules infectées", explique le professeur. Or, leur organisme n'est capable ni de la reconnaître, ni de la neutraliser, ce que le vaccin testé vise à permettre. Un traitement curatif
Quarante-huit patients séropositifs et sous trithérapie participeront à l'étude. Les essais commenceront dans quelques semaines, le temps de sélectionner les volontaires, de leur expliquer les risques de l’expérience et d'obtenir leur consentement éclairé.
Ils seront ensuite divisés en quatre groupes de 12: trois recevront les vaccins à des doses différentes, le quatrième un placebo. Le tout sera fait en "double aveugle", c'est-à-dire sans même que la responsable du protocole sache qui a reçu quel traitement.
Les premières ébauches de résultats sont attendues d'ici cinq mois.
Les patients seront vaccinés trois fois, à un mois d'intervalle. Puis ils devront arrêter leur trithérapie pendant deux mois. "Si au bout de ces deux mois, la virémie (le taux de virus dans le sang, ndlr) est indétectable", alors l'étude remplira les critères établis par l'Onusida, précise le professeur Loret.
En cas de succès, la troisième phase de l'étude pourra commencer: élargir le nombre de personnes vaccinées pour arriver à un échantillon statistiquement significatif. Ce seront alors 80 personnes qui participeront aux tests, une moitié recevant le vaccin, l’autre un placebo.
Il faudra donc encore plusieurs années pour savoir si ce vaccin constitue ou non une avancée.
Pour Marie Suzan, présidente régionale de l'association Aides de lutte contre le sida, il est donc sage "d'attendre de voir ce que cela va donner, il est trop tôt pour s'emballer".
"Beaucoup d'essais vaccinaux existent, et très peu accèdent à l'étape supérieure. Je voudrais appeler à la prudence, même s'il est normal que les malades s'accrochent à cet espoir", souligne-t-elle, ajoutant "qu'aujourd'hui, il ne faut pas perdre de vue que le seul moyen d'aller bien, c'est la trithérapie, un traitement très efficace".
Un fait que ne nie pas le professeur Loret, qui affirme cependant que "le vaccin est la seule approche thérapeutique viable". Parce que, explique-t-il, "rendre la trithérapie accessible à 40 millions de personnes touchées, c'est louable, mais probablement peu réaliste".
En 2011, dans le monde, 34 millions de personnes vivaient avec le VIH, et 2,5 millions de personnes ont été contaminées. Depuis sa découverte, le virus a fait, à ce jour, plus de 30 millions de morts, et l'on estime que chaque année 1,8 million de personnes meurent du VIH/sida, selon l'Organisation mondiale de la santé.

AFP (Les titres et intertitres sont de moi)

A propos de l'adoption au Cameroun (2)



Adoption des enfants au Cameroun: Un nouveau dispositif en place

Un nouveau document de procédure a été validé à l’initiative du ministre en charge des affaires sociales, Catherine Bakang Mbock

Un document de procédure de la chaîne d’adoption des enfants au Cameroun, a fait l’objet d’un processus de validation  le 22 novembre 2012, à l’initiative du ministère en charge des affaires sociales. Le document a pour ambition de définir les règles qui désormais devront encadrer l’adoption d’un enfant dans le pays. Le ministre a tenu a préciser que le document ne venait pas se substituer aux règles déjà existantes. 
"L’adoption judiciaire relève exclusivement et strictement du pouvoir  judiciaire. Tous les textes qui sont législatifs relèvent du pouvoir législatif. Maintenant, dans l’entourage de ces textes nous avons des problèmes sociaux qui se posent au quotidien en matière de protection de l’enfant vulnérable. C’est de cela qu’il s’agit lors de la reprise en main de la chaîne d’adoption. Nous devons mettre en cohérence toutes les interventions, tous les actes administratifs et civils qui sont posés dans le cadre de la protection sociale de l’enfant."  Catherine Bakang Mbock, ministre des affaires sociales

Globalement, le document devrait contenir les conditions de forme et de fond pour être éligible à l’adoption d’un enfant au Cameroun. Pour les célibataires ou les couples non mariés il faudra en plus apporter une garantie de moralité supplémentaire. Le document propose aussi de suivre l’adopté dans son nouveau cadre familial.
Dans le principe, rien ne devrait changer. L’objectif du document est de permettre une mise en cohérence des actions d’adoption et une plus grande traçabilité entre les partenaires de la chaîne.
Ce qui va changer également, c’est qu’il y aura un renforcement des capacités des partenaires civils. Ils disposeront dans leur environnement de la documentation, mais surtout des procédures claires qui leur permettra de savoir comment il faut s’y prendre pour encadrer ces enfants vulnérables.     Catherine Bakang Mbock, ministre des affaires sociales

De nombreux observateurs s’interrogent sur la valeur ajoutée du document en examen. Dans l’ensemble l’adoption d’enfant au Cameroun relève plus de la sociologie. Elle prend plusieurs formes et une des formes privilégiée est le fait pour des parents vivant dans les zones rurales, de donner leurs enfants à des parents proches ou éloignés plus nantis et vivant en ville, pour les élever et leur faire bénéficier « d’une bonne éducation ». L’autre forme d’adoption très répandue aussi, est le fait que des enfants en bas âge et qui ont perdu leurs parents, soient « adoptés » par des frères ou des cousins des disparus. Là aussi aucune procédure n’est souvent effectuée. Dans certains cas extrêmes, on corrompt un officier d’Etat civil, qui produit un nouvel acte de naissance à l’enfant qu’on prendra en charge. Une situation qui ne va pas sans causer des conséquences. Très souvent, l’enfant devenu adulte est disputé et divisé entre une mère biologique qu’il ne connaît pas, et une mère adoptive qui en réalité n’est pas légitime. Mais au Cameroun on est loin de ce débat. Le principal défi étant de lutter contre le trafic des enfants.

Synthèse de Mathieu Meyeme

A propos de l'adoption au Cameroun (1)




Les couples qui n’arrivent pas à faire d’enfants ont la possibilité d’en avoir par voie d’adoption. Il suffit de choisir le type d’adoption qui vous convient et de respecter la procédure.

Le Code civil en son article 368 stipule que les enfants sujets à l’adoption doivent être « âgés de moins de cinq (05) ans abandonnés par les parents, ou dont ceux-ci sont inconnus ou décédés ». Les autres cas de figure présentent les enfants déjà rattachés par un lien de parenté ou d’alliance à l’adoptant, ou à l’un des deux époux ; les enfants dont les parents légaux ont consenti à l’adoption. 
Adopter, une solution à l'abandon des enfants
Il faudrait que « l’un des deux partenaires soit âgé de plus de quarante (40) ans ». Dans le cas contraire, une autre possibilité leur est offerte. « Les deux époux non séparés de corps dont l’un au moins âgé de plus de trente cinq (35) ans, peuvent demander conjointement l’adoption d’un enfant s’ils sont mariés depuis plus de dix (10) ans et n’ont pas eu d’enfants de leur mariage ». Par ailleurs, la Loi met en garde les adoptants. Ils « doivent s’assurer qu’au jour de l’adoption ils n’ont ni enfant, ni descendant(s) légitime(s) ». Toutefois, l’existence d’enfants légitimés par l’adoption ne fait pas obstacle à l’adoption.

PROCÉDURES
Il existe deux types d’adoption au Cameroun. L’adoption simple qui laisse subsister des liens entre l’enfant et sa famille d’origine et l’adoption plénière. Cette dernière provoque une rupture de lien entre la famille d’origine et l’enfant adopté et assimile celui-ci à un enfant légitime dans la famille adoptive.
Pour l’adoption simple, les adoptants doivent prendre contact avec la famille de l’enfant. Ensuite les parties prenantes approuvent leur consentement devant le Notaire ou toute autre autorité compétente. S’en suit le dépôt d’un dossier auprès de l’autorité judiciaire locale. Ledit dossier comprend une demande timbrée ; un bulletin de salaire du postulant ; l’agrément légalisé des parents ; une copie d’acte de naissance du postulant ; un certificat de domicile prouvant qu’il peut héberger un enfant ; une chemise cartonnée ; un rapport d’enquête sociale exhaustive sur le postulant et la famille du futur adopté enfin une somme d’argent pour frais de justice. Après cette étape, la décision sera rendue au cours d’une audience à laquelle l’enfant doit obligatoirement être présent, tout comme le postulant. Pour le postulant résidant à l’étranger, la Loi lui permet de se faire représenter par un avocat.
L’adoption plénière requiert plus de pièces et la décision finale est fortement influencée par le ministère des affaires sociales (MINAS). Le dossier du postulant doit contenir une demande timbrée ; un extrait de casier judiciaire du postulant ; un extrait de l’acte de naissance ou la copie conforme de sa carte nationale d’identité ; un certificat médical attestant que le postulant jouit d’un parfait état de santé ; le Bulletin de salaire ou la justification d’un revenu stable ; l’Acte de mariage (pour les mariés) ; l’Engagement d’un tiers qui pourrait suppléer l’adoptant célibataire ; un certificat de stérilité accompagné d’une copie certifiée conforme du dossier médical du postulant ; un rapport d’enquête sociale avec avis motivé ; l’agrément à l’adoption délivré dans le pays de résidence (cas des personnes vivant à l’étranger) ; un certificat de domicile.
Une fois ce dossier constitué et déposé dans les services du MINAS, l’autorité administrative apprécie et décide, soit du rejet de la demande du candidat, soit de l’inscription du candidat dans le fichier des familles agrées à l’adoption au Cameroun.
Lorsque le candidat est agrée et inscrit dans le fichier, il peut alors bénéficier d’un placement familial d’enfant en garde provisoire en vue d’adoption. Et le MINAS fait le suivi post placement familial. Au bout de la période d’observation et d’évaluation de l’intégration de l’enfant dans la famille des futurs parents adoptifs, le MINAS donne son avis technique sur le postulant. L’avis positif du MINAS permet au postulant de saisir le tribunal pour solliciter l’adoption. Si le juge accepte l’adoption, le jugement d’adoption est prononcé. Ce jugement est transmis à l’officier d’état civil pour établissement de l’acte de naissance de l’enfant.

mardi 29 janvier 2013

Le Travail Social à l'étranger en bref...



Nouvelles brèves de la Fédération internationale des travailleurs sociaux

La FITS a collaboré avec l'Association internationale des écoles de travail social (IASSW) afin de mettre à jour la définition globale du travail social. S'il vous plaît trouver la dernière version du projet sur http://ifsw.org/get-involved/the-future-of-social-work. Tous les commentaires sont les bienvenus!

Le Dr Rory Truell, Secrétaire général de la Fédération internationale des travailleurs sociaux a eu des entretiens avec des collègues dans la bande de Gaza et en Cisjordanie au cours de l'offensive militaire de huit jours. Lire l'article en entier au Guardian (édition en ligne)

Reconnaissant que la dignité et la valeur de chaque personne étant en mesure d'exprimer librement ce qu'ils aiment est un droit humain fondamental. La Fédération Internationale des Travailleurs Sociaux (FITS) exprime sa solidarité avec les citoyens de tous les pays qui se battent pour faire reconnaître leurs droits.

Le gouvernement de l'Angleterre propose un changement radical dans les modalités de coordination des différents organismes et groupes professionnels impliqués dans la protection de l'enfance.

La déclaration suivante a été présenté par la Fédération internationale des travailleurs sociaux auprès des Nations Unies à l'occasion de la 57e session de la Commission de la condition de la femme: La Fédération Internationale des Travailleurs Sociaux (FITS) prend en charge le thème de «La prévention et l'élimination des toutes les formes de violence contre les femmes et les filles "

Beaucoup de travailleurs sociaux et les professionnels de soins dans le Royaume-Uni sont réticents à se présenter quand ils sont témoins de pratiques dangereuses, parce qu'ils ont peur que leur employeur réagissent négativement, selon un récent sondage réalisé par l'Association britannique des travailleuses et travailleurs sociaux (BASW et relayé dans un article paru dans le magazine soins communautaires.

Le ministre de la Santé de la Tanzanie en Afrique de l'Est a dit que le travail social a un rôle essentiel à jouer pour créer un changement significatif dans la vie des gens qui sont vulnérables, impuissants et sans voix. Il a assuré l'Association des travailleurs sociaux de la Tanzanie (TASWO) que le gouvernement tient à la soutenir.

L'Association portugaise des professionnels des services sociaux (Associação dos Profissionais de Serviço Social APSS) rappelle dans sa dernière déclaration de sa préoccupation au sujet des réformes politiques et les mesures d'austérité de l'Union européenne. L'Association, un membre actif de la FITS, s'adresse à la suite de ces mesures en particulier le taux élevé de chômage, la pauvreté a augmenté de vulnérabilité. [...]

Les travailleurs sociaux tanzaniens se rencontrent à Dar es Salaam
La conférence annuelle de professionnel en travail social de l'Association des travailleurs sociaux de la Tanzanie (TASWO) a ouvert ses portes le 16 Octobre 2012 à Dar es-Salaam par le Président par intérim de TASWO, le Dr Zena Mabeyo, Parmi les questions professionnelles sur le programme de la conférence sont les droits des personnes avec l'albinisme, le travail social avec le VIH / sida affectés et infectés [...]

Rassemblées par Mathieu Meyeme